RPG L'immense privilège d'être parents
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RPG L'immense privilège d'être parents

Septembre 1997, rentrée à Poudlard. Harry Potter et ses camarades entament leur dernière année dans la fameuse école. Mais alors que les cours ont à peine commencés, des évènements étranges surviennent. Qui sont donc ces nouveaux nombreux élèves ?
 
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 Satanée potion (Mayra/Gabrielle)

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Gabrielle Potter
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MessageSujet: Re: Satanée potion (Mayra/Gabrielle)   Satanée potion (Mayra/Gabrielle) - Page 2 Icon_minitimeMer 3 Juin - 10:18

Chapitre 13 : Interlude n°2


Février 2006 :

L’hôpital St Mangouste était, curieusement bondé, en ce jour de la St Valentin. Le jour de la fête des amoureux était-elle une si bonne date pour faire du mal à ceux que l’on aimaient ? Pour faire une crise de jalousie ?

Comme cet homme, à qui il manquait visiblement les bijoux de famille. Ou cette femme dont les cheveux étaient continuellement en flammes sans jamais brûler. Leur moitié n’avait pas été comblée par le cadeau trouvé au pied du lit ce matin au réveil ? Ou n’y en avait-il eu point ?

- Papa ?

Tiré de mon inspection de la salle d’attente par la petite voix de Sirius, je me tournai vers lui. Mon fils tirait sur ma robe, son doudou à la main et suçant son pouce, une habitude que l’on avait un mal fou à lui faire passer à présent qu’il allait avoir sept ans.

- Oui, mon grand ?

- Où il est Père ? Il vient quand ?

Je le pris dans mes bras et l’installai sur le siège à côté de moi avant de lui expliquer :

- Il est chez tante Ginny, tu te rappelles ? Il est parti chercher James et Gabrielle.

- Et le bébé, c’est quand qu’il arrive ?

Je ris devant la moue boudeuse et enfantine de mon aîné.

- Bientôt, Sirius, très bientôt. On attend Père et ensuite on pourra aller le voir.

- Tout le monde ?

- Oui, tout le monde. Père, James, Gabrielle, toi et moi.

- Et Max ? Et Cissy ? Et Jenny ? Ils ne viennent pas le voir, eux ?

Je secouai négativement la tête.

- Ils sont trop jeunes, Siri, ils le verront quand il rentrera à la maison avec nous.

- Aujourd’hui ? Demanda-t-il encore.

- Non, demain. Les médicomages devront le garder pour vérifier qu’il va bien.

- Pourquoi il n’irait pas bien ?

Je soupirai.

J’adorai mon fils, mais il y avait franchement des fois où il était exaspérant à tout vouloir savoir.

- C’est seulement une précaution, Sirius, peut-être qu’il ira très bien.

- Et tonton Sev ? C’est quand qu’il arrive ?

Mais il s’arrêtait jamais ce gosse !

- Je ne sais pas, il est peut-être déjà là, ça se trouve.

Et si c’était le cas, j’espérai pour lui qu’il aurait la judicieuse idée de me le faire savoir rapidement !

- Là où ?

- Bon écoute, Sirius, papa est fatigué, alors arrête avec tes questions d’accord ? Et je ne sais pas où est Severus.

Blessé, mon fils décida de me bouder. Je levai les yeux au ciel, exaspéré. En face de moi, une vieille dame me fit un sourire rassurant.

- Profitez qu’il vous parle, bientôt ce sera tout le contraire, et les seuls fois où il vous adressera la parole, ce sera pour vous dire que vous êtes un père incompétent et vieux jeu.

Je rigolai.

- Il n’a que six ans, je ne pense pas que la crise d’adolescence soit si proche.

- Oh, méfiez-vous, ça vient plus vite qu’on ne le pense.

Nous nous sourîmes, puis mon attention fut attiré vers les cheminées, où j’avais entendu une petite voix fluette crier :

- PAPA !

Je me levai à temps pour réceptionner ma fille aînée âgée de cinq ans, Gabrielle, qui se pendit à mon cou en me plaquant un baiser collant sur la joue droite avant d’entamer son babillage incessant :

- Père a dit que le bébé il venait. Il est ici ? J’ai un p’tit frère ? Une p’tite sœur ? Il est où ? Il est comment ? Il me ressemble ? Tonton Sev’ il est où ? Et tante Hermy ? On peut voir le bébé ? Et . . .

- Gabrielle, laisse papa tranquille, s’il te plait, fit soudain la voix de mon sauveur en arrachant l’enfant de mon cou.

Il la posa à terre puis s’approcha de moi et me fit une légère bise.

- Tu colles, dit-il, amusé.

- Dis ça à ta fille, répliquai-je alors que Drago passait une main câline en bas de mon dos. Je suis sûre que Gin’ a encore gavé les petits de bonbons.

- Elle a essayé mais je suis arrivé à temps pour leur éviter la torture, fit-il avec un sourire.

- Ca nous évitera la nuit blanche parce qu’ils seront malades.

Drago rit, puis il se détourna de moi pour se pencher vers Gabrielle qui criait.

- Siri, arrêtes de me tirer les cheveux, t’es méchant ! Père !

Soupirant, Drago sépara les duellistes, calant Gabrielle sur sa hanche pour la mettre hors de portée de son frère.

- Sirius, pourquoi est-ce que tu tires les cheveux de ta sœur ? Voulut-il savoir.

A ce moment-là, je sentis un petit corps chaud se serrer contre ma jambe, et je baissai la tête pour admirer la splendide chevelure bicolore de James. Suçant son pouce, il s’était accroché à la jambe de mon jean noir, regardant la scène comme moi. Reportant mon attention sur Drago, je câlinai la tête de James qui se serra encore un peu plus contre moi.

- Mais, c’est Gaby qu’a commencé, gémit Sirius, elle m’a collé un bonbon dans les cheveux.

Il montra du doigt le méfait de sa petite sœur, une dragée surprise grise tachetée. Cachant son visage dans le cou de son père, elle dit :

- Je l’ai pas fait exprès, Père.

Je pouffai discrètement.

Si elle ne l’avait pas fait intentionnellement, j’étais curieux de savoir alors comment la sucrerie avait attiré sur le crâne de son frère.

- Gaby, soupira Drago en l’éloignant assez de lui pour la regarder dans les yeux, arrête d’embêter ton frère, tu veux ? Il ne t’a rien fait, alors cesse tes bêtises, compris ?

- Oui Père, répondit piteusement Gabrielle, avant que mon époux ne la pose à terre et qu’elle vienne se coller à ma seule jambe de libre.

- Harry, on va monter, fit Drago en prenant Sirius par la main non sans jeter un regard goguenard aux deux pots de colle. Rejoignez-nous dès que tu le pourras.

Je le fusillai du regard, alors qu’il s’éloignait en s’esclaffant. Je me mis alors en marche, trainant deux poids lourds avec moi sous les regards amusés et moqueurs de l’assistance. Encore heureux que la maternité se trouvait au rez-de-chaussée.

Quelques minutes plus tard, j’étais arrivé sur place et je jetai un œil anxieux sur la porte close derrière laquelle je savais qu’un chaudron bouillonnant était sur le point de nous délivrer notre petit dernier. Ca avait beau être notre cinquième naissance, je ne pouvais m’empêcher d’angoisser pour le septième de nos enfants, celui pour lequel j’avais dû me battre ongles et griffes contre Drago qui trouvait que six c’était bien assez.

- Papa ?

La voix de Gabrielle me ramena dans le couloir, et je la regardai, face à moi à côté de son jumeau duquel elle tenait la main. Quand ils me regardaient ainsi tout les deux, j’arrivais à sentir cette magie particulière qui les habitait, cette puissance sous-jacente mélangé à l’innocence de leur enfance.

Je leur souris et leur présentai chacun une main :

- On va le voir ce nouveau membre de la famille ?

Ils me tendirent tout deux ce sourire doux que j’adorais et attrapèrent mes mains, avant que l’on n’entre dans la salle de travail.

La pièce était étouffante et légèrement embrumée. Plutôt petite puisqu’elle n’accueillait généralement qu’un chaudron de grande taille et occasionnellement quelques personnes. Les murs d’un blanc éclatant reflétait les flammes du feu sous le récipient crépitant.

Je m’approchai de Drago, et comme lui, je dirigeai mon regard vers la substance rosâtre sensée reproduire le liquide amniotique d’une mère. En face de nous, Severus était déjà présent, prêt à extraire l’enfant à heure dite.

- Prêts ? nous demanda-t-il inutilement.

J’hochai de la tête, de plus en plus excité et de plus en plus anxieux, alors que j’empêchai Gabrielle de s’approcher trop près du chaudron.

- Il est dedans le bébé ?

Je ne lui répondis pas, trop occupé à regarder les gestes de Severus qui s’apprêtait à déchirer la membrane fragile pour mettre au monde notre enfant. Je sentis la main de Drago serrer mon bras, lui aussi impatient et angoissé.

La lame du poignard en argent découpa soigneusement la membrane rose et un liquide transparent s’écoula par l’ouverture, alors que Severus plongeait les mains à l’intérieur. Il en ressortit un petit paquet beige recroquevillé sur lui-même, qu’il prit entre ses mains, avant de le suspendre par les pieds et de lui donner une légère tape sur les fesses. Le nourrisson vagit alors, recrachant le liquide présent dans son organisme. Severus le remit à l’endroit, et passa l’enfant à une infirmière qui était resté caché dans l’ombre tout ce temps.

- Pas de complication ? Demanda alors anxieusement Drago dans un souffle, alors que je lâchai les mains des jumeaux et que je m’approchai de la table à langer où l’infirmière baignait l’enfant qui pleurait toujours de toute la force de son petit corps.

- Je peux le laver ? Lui demandai-je, les mains et la voix tremblante.

La femme se tourna vers moi, surprise, puis me sourit avant de faire signe de la remplacer. Je plaçai alors une main sous la tête du bébé, la tenant hors de l’eau, et attrapai l’éponge moelleuse que je passai sur son corps pour enlever les traces du liquide amniotique.

- Vous savez comment vous avez l’appeler ? Me demanda l’infirmière en surveillant mes gestes.

Je lui souris, au comble du bonheur, repensant au divers prénoms auxquels nous avions pensé au cours des mois, Drago et moi, et le seul qui nous avait plu pour un petit garçon :

- Oui, il s’appellera Thomas.
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MessageSujet: Re: Satanée potion (Mayra/Gabrielle)   Satanée potion (Mayra/Gabrielle) - Page 2 Icon_minitimeMer 3 Juin - 10:21

Août 2004 :

Baillant sans même m’en cacher, je passai une main fatiguée dans mes cheveux et m’écroulai sur ma chaise de bureau.

Je venais de passer plus de dix jours d’affilées dans la Salle des Prophéties à mettre à jour toutes celles énoncées durant les six années précédentes, sans rentrer chez moi et ne m’arrêtant que de brefs instants pour manger et dormir dans mon bureau. Ma famille me manquait. Je voulais rentrer plus que tout, et profitez de la semaine de congé que l’on venait de m’octroyer.

Jetant un œil sur mon bureau bordélique (on ne change pas une équipe qui gagne !), je remarquai un petit tas de lettres qui m’attendait. Il y en avait bien trois ou quatre. Et elle n’étaient pas là une heure auparavant. Autre curiosité, d’habitude le courrier arrivait au Manoir.

Intrigué, je me saisis de la première et découvris mon nom tracé par l’écriture aristocratique de Drago.

Mais pourquoi donc m’avait-il écrit ? Etait-ce si urgent que ça ne pouvait pas attendre mon retour ? Ou alors, il était arrivé quelque chose à l’un des enfants ?!

Paniqué à l’idée que ce soit ça, je décachetai l’enveloppe sans douceur et dépliai le minuscule morceau de parchemin :

N’oublie pas, nous sommes le 3 Août.

. . .

Mais qu’est-ce qu’il voulait bien pouvoir me dire par là ?!

Je secouai la tête, un peu perdu, puis passai à l’enveloppe suivante. Même expéditeur. Pourquoi donc Drago m’envoyait-il tout ces messages ?

Harry, il est midi passé et tu n’es toujours pas là, où es-tu ?

Là ?! Mais là où ? Qu’est-ce qu’il me voulait ?

Je jetai un œil à la pendule accroché au dessus de la porte : elle indiquait midi trente passé. A mon avis, j’étais plus qu’en retard à ce je ne savais quoi, vu son empressement.

J’attrapai la lettre suivante et ô surprise ! elle était de Drago. Je la décachetai.

Chéri, je commence sérieusement à m’impatienter. Je sais que tu es surchargé de travail, mais tu pourrais faire un effort, non ? Alors, dis à ton patron que ta famille t’attend impatiemment et
ramène tes fesses !

De plus en plus étonné et déboussolé, je chopai la dernière lettre du paquet et l’ouvris. Une écriture en caractère majuscules me sauta aux yeux, histoire de bien me faire comprendre que ma moitié était bien furieuse.

HARRY JAMES POTTER-MALEFOY, OU ES-TU VERACRASSE DEBILE ?! JE TE JURES QUE SI TU N’ES PAS ICI DANS LES DIX MINUTES QUI SUIVRONT CE MESSAGE, TU OCCUPERAS LE CANAPE JUSQU’À LA MAJORITE DU DERNIER DE NOS ENFANTS !

Noooooon, pas le canapé ! Où où ? Où est-ce qu’il est ? Où est-ce qu’il m’attend ? Qu’est-ce qu’il y a de si important le 3 Août ?

Bon, réfléchissons. L’anniversaire d’un des enfants ? Non, Sirius était du mois de Mars, les jumeaux, de Juin, et Maxime, d’Avril. Notre anniversaire de mariage tombait en Février, donc ce n’était pas ça non plus. L’anniversaire d’un de nos amis ? Non. Un mariage ? Non plus, ils étaient tous déjà mariés. Une naissance alors ? Non plus, le fils de Ron et Hermione était né en Mars, et celui de Percy en Juin. Alors quoi ? Pourquoi Drago s’excitait-il ainsi ?!

Soudain, on toqua à la porte. Je me levai, m’approchai et l’ouvris. Un hibou pénétra dans le bureau, survola mon plan de travail et y laissa tomber une enveloppe rouge vif avant de ressortir précipitamment. Je refermai brusquement la porte derrière lui, et m’avançai craintivement vers mon bureau et la Beuglante fraîchement déposé dessus.

Question à mille points : Était-elle de Drago ?

Bon, comme j’étais un brave Gryffondor (qui n’avait tout à coup plus grand-chose de brave), je l’attrapai et l’ouvrai, prêt à subir les foudres de l’Enfer.

Mr Potter-Malefoy,
retentit la voix susurrante de mon aimé, n’auriez-vous pas, par le plus grand des hasards, oublié ce qu’il devait se passer en cette date importante du 3 Août 2004 ?

Bah . . . Il semblerait que si.

Puis, la lettre reprit, Drago s’égosillant :

C’EST POURTANT BIEN TOI QUI M’A CASSE LES NOIX POUR AVOIR UN CINQUIEME ENFANT, NON ? ALORS POURQUOI N’ES-TU PAS LA
LE JOUR DE LA NAISSANCE ?! JE TE . . .

Il s’arrêta, coupé par quelque chose. J’entendis des murmures derrière lui, puis sa voix fut de retour, mais légèrement contrite cette fois-ci.

Oh. Héhé, mon cœur, tu vas rire mais, je crois que j’ai
légèrement oublié de te prévenir que la naissance était prévu pour aujourd’hui. Comme tu as passé ces dix jours enfermés dans ton travail, et que je ne l’ai su qu’il y a une semaine, eh bien . . . Hum . . . Au fait, félicitation, tu es papa de deux adorables jumelles. Les enfants et moi t’attendrons impatiemment à la maison. Je t’aime. . . . Oh putain, je vais me faire tuer.

La lettre disparut dans une gerbe de flammes et je restai à fixer le vide, quelques secondes après sa combustion, totalement scotché par ce que je venais d’apprendre.

Bébé . . . Jumelles . . . Deux petites filles.

Je me mis à danser dans mon bureau, au comble de la joie.

J’étais papa de deux petites filles ! Des jumelles ! Deux petites sœurs pour Sirius, James, Gabrielle et Maxime ! Drago avait oublié de me prévenir de la naissance ?!

Prenant conscience de ce que cela sous-entendait, j’attrapai ma cape et sortis en coup de vent de mon bureau.

Il allait souffrir . . .
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MessageSujet: Re: Satanée potion (Mayra/Gabrielle)   Satanée potion (Mayra/Gabrielle) - Page 2 Icon_minitimeMer 3 Juin - 10:41

Chapitre 14 : Toi et moi, une possibilté ?


- D’accord.

Ce n’était tout de même pas moi qui venais de prononcer ce mot ?

- Hein ?!

Vu la tête d’ahuri de Malefoy . . . Si.

- J’ai dit « d’accord », répétai-je, un chouia plus fort.

BOUM !

Malefoy venait de se rétamer par terre . . . Devant la classe de Sortilège entière, totalement hallucinée de voir mon voisin par terre.

L’avais-je choqué ?

Me penchant sur le siège de mon voisin à présent vide, je regardai Malefoy, les fesses par terre qui me fixait comme s’il n’en revenait pas. Et il se mit à bégayer :

- Tu . . . Tu . . .

- Mr Malefoy, couina alors la voix du professeur Flitwick, attirant notre attention sur le minuscule bonhomme, avez-vous l’intention de vous relever ou vous attendez que je vienne le faire moi-même ?

Les regards de la classe entière tournés vers nous, Malefoy se releva, pas gêné pour deux noises, et répondit :

- Nullement professeur, je suis assez grand pour le faire moi-même.

Je le fusillai du regard pour avoir osé faire une remarque sur la taille de notre professeur de Sortilèges, mais il n’en eut cure et s’assit comme si tout était parfaitement normal. Flitwick reprit alors son cours, non sans tenir mon voisin à l’œil.

Le cœur battant - et un peu beaucoup halluciné - je repensai à ce que je venais de dire à Malefoy.

Ne venais-je pas tout bonnement d’accepter de sortir avec lui ?! Moi ?! Mais pourquoi avais-je fait ça ?! Quel genre d’idée loufoque et débile était donc passé par mon cerveau pour former le mot « d’accord » ? C’était pourtant bel et bien le mot « non » que j’avais en tête, alors pourquoi ces trois minuscules petites lettres s’étaient-elles transformées en « d’accord » ?!

Est-ce que je pouvais revenir sur ce que j’avais dit ? Est-ce que j’en avais envie ?!

Bon, introspection intérieure exigée.

Mr Potter, que pensez-vous de Drago Malefoy ?

. . .

Mouais, pas concluant. Question trop globale. Essayons une autre alors.
Que pensez-vous du physique de Drago Malefoy ?

Ah là, c’était déjà plus facile. Il y avait rien à redire, fallait croire que ce mec avait été modelé par les Dieux eux-mêmes. Impeccablement habillé, pas un cheveu de travers, une peau qui paraissait très douce (une peau de bébé ?), une cambrure de reins appréciable . . . En bref, comme je le disais plus tôt, un spécimen gay plus qu’acceptable.

Bon, et question psychique ?

Ouille, là, c’était moins facile. Bon, d’accord, il avait l’air . . . Sympa . . . à ses moments. Je l’avais déjà vu de mes propres yeux et nous étions apparemment capables de rester plus de quelques secondes dans la même pièce sans chercher à nous étriper. Ô miracle ! Et puis, que Blaise soit en aussi bon termes avec lui prouvait qu’il ne pouvait pas être si méchant que ça. Et peut-être était-il un petit ami très appréciable, finalement ce Drago Malefoy, et le côtoyer autrement que comme un ennemi serait certainement profitable . . . Pour Dumbledore ! Lui et sa manie de réunification des Maisons, et gna gna gna . . . Commençait à radoter le pauvre vieux.

Et point le plus délicat . . . C’était un Malefoy. Et qui disait Malefoy disait . . . Mangemort. Et honnêtement, Harry Potter sortant avec un Mangemort, cela n’avait-il pas un certain côté . . . Ironique ?

Une vive douleur dans le bras me sortit de mes pensées, et je jetai un regard étonné sur mon bras dénudé . . . Sur lequel apparaissait une marque rouge.

M’avait-on frappé ?

- Ah, enfin, tu daignes m’accorder un peu d’intérêt.

Ah oui, j’oubliais que Malefoy était mon voisin. Et que, bien entendu, c’était lui qui venait de frapper parce que je ne l’écoutais pas.

- Tu voulais ? Demandai-je en prenant soin de vérifier que Flitwick ne nous regardait pas.

- Viens-tu bel et bien d’accepter de sortir avec moi ?

NON, NON, NON . . .

- Oui.

Mais ce n’était pas possible ! Cette bouche n’en faisait-elle donc qu’à sa tête ?! Quand le cerveau dit non, la bouche doit aussi dire non !

- Oh.

Minute . . . C’était bien Malefoy qui avait l’air aussi . . . Heureux . . . De ma réponse ?

Je glissai un œil sur la classe, mais tout semblait normal.

Pourtant, j’avais la désagréable impression d’être passé dans la quatrième dimension. Allez savoir pourquoi . . .

- Bien, alors . . . Tant mieux.

Si tu le dis.

Aussi gêné l’un que l’autre, nous nous concentrâmes - enfin ! - sur le cours de Sortilège.

Les deux heures passèrent à une vitesse absolument . . . Lente. Pire qu’en potions, et ce qui n’était pas peu dire. D’habitude Rogue était le champion quand il s’agissait de faire paraître deux heures de cours de potions pour le double, mais là . . . Là ! C’était franchement interminable !

Contre qui se rebiffer pour cela ?

Contre le professeur qui n’avait cessé de nous surveiller du coin de l’œil - et d’ailleurs, pas forcément que du coin - pendant toute l’heure, contre les élèves qui n’avaient apparemment rien de mieux à faire que de nous regarder comme des bêtes curieuses, Malefoy et moi, ou contre Malefoy lui-même ?

Parce que, allez savoir pourquoi, à chaque fois qu’il me frôlait, qu’il me regardait ou qu’il n’avait qu’un vague geste dans ma direction, je ressentais des frissons incroyables. Une sensation que je voulais absolument continuer à ressentir.

Il y avait vraiment des fois où je me demandais si l’esprit ne s’était pas gouré de corps, tellement ils étaient si peu en symbiose. Quand l’un disait oui, l’autre disait non, et l’inverse était valable. J’allais finir par croire que j’étais schizo . . .

Enfin, la sonnerie retentit - ô cloche libératrice ! - et je m’empressai de fourrer négligemment mes affaires dans mon sac avant de quitter la classe au plus vite.

Manque de bol, la personne que je souhaitais absolument éviter m’attrapa par le bras avant que j’aie pu faire deux pas et me tira hors de la salle sans que qui que ce soit ait pu dire quelque chose ou agir. Ce qui faisait que Ron et Hermione me regardèrent passer devant eux, la bouche grande ouverte, mais sans faire un seul geste, trop étonnés de voir Malefoy me trainer derrière lui d’un air décidé. Et on appelait ça, des amis . . .

- Je m’en doutais, grommelait Malefoy alors qu’il me tirait toujours pas le bras sous les regards éberlués des élèves nous regardant passer.

J’essayai tant bien que mal de me défaire de sa poigne, mais ce mec avait une force insoupçonnée. Elle était où sa salle de gym que j’aille m’y inscrire . . .

- Je m’en doutais que t’allais tenter de te carapater dès que la sonnerie retentirait, grommelait donc Malefoy. T’es même pas capable d’assumer tes propres décisions.

Ce fut à ce moment-là, sous mon regard absolument halluciné que nous croisâmes le professeur Dumbledore. Il resta tout d’abord à nous regarder passer, sans rien dire puis, au moment où je me disais qu’il allait reprendre mon bourreau à l’ordre, il passa son chemin, secouant la tête tout en murmurant :

- Je ne comprendrais jamais rien aux jeux de ces jeunes.

Filez-moi une hache que je l’abatte, ce vieux sénile !
L’espoir du monde sorcier se faisait enlever sous ses yeux, et il ne levait pas un seul petit doigt ?!

Je me sentis alors propulser en avant, et je me cognai - plutôt violemment d’ailleurs - contre une table branlante. Je me redressai à temps pour voir Malefoy sceller la porte d’un sort. Ma seule chance d’évasion était fichue.

- Bon, fit Malefoy en rangeant sa baguette dans la poche de sa robe, je crois que tu ne vas pas me laisser le choix. Acceptes-tu de gentiment m’écouter, Potter ?

NON, NON, NON, NON !

- Ok, mais fais vite.

Abruties de p***in de lèvres ! Pas capable de faire correctement leur travail !

Malefoy tira une chaise jusqu’à lui et s’y installa à califourchon, me faisant signe de m’asseoir à mon tour.

Bon, il ne semblait pas trop inamical, alors je pouvais peut-être lui laisser le bénéfice du doute. En même temps, je n’avais pas trop le choix vu que j’étais enfermé dans cette pièce et qu’il se trouvait entre moi et la sortie. Une bagarre pour mon sésame de sortie était à exclure : j’étais trop fatigué pour ça.

Je m’installai à mon tour, mais à distance raisonnable du Serpentard, et plantai mon regard dans le sien d’un air décidé.

Il pouvait commencer quand il le voulait, j’étais tout ouïe.

- Bon, commença-t-il par soupirer. Ca ne va être facile pour aucun de nous deux - et surtout pour moi.

Continue toujours tu m’intéresses.

- Tu ne vas pas aimer ce que je vais te dire . . . Et moi j’ai une trouille atroce de te le dire. Et je t’interdis de te foutre de ma gueule, Potter, c’est clair ? Ajouta-t-il hargneusement. Je ne l’ai pas choisis alors t’écoutes et même si t’es pas content, tu apprends à fermer ta grande gueule.

Holà, pas besoin d’être vulgaire, je sais me tenir quand même . . . Parfois.

Il prit une grande inspiration et déclama :

- J’ignore pourquoi c’est tombé sur toi, pourquoi parmi toutes les personnes constituant le monde et à échelle plus petite, cette école, il a fallu que ça tombe sur ta détestable personne mais le fait est que . . . Que . . .

Je lui fis signe de la main de continuer.

Ce n’était pas le tout mais j’avais un déjeuner à prendre moi ! Et des cours aussi après, mais c’était moins important.

Mais Malefoy ne semblait pas prêt à me confier le fond de sa pensée. Et étrangement, il rougissait. Décidément, j’en aurais vu des vertes et des pas mûres aujourd’hui.

- Malefoy, as-tu l’intention de terminer ta phrase ? finis-je par m’impatienter. Parce que j’aimerais bien aller déjeuner. De plus, Ron et Hermione . . .

- Je t’aime.

- . . . Doivent m’atten . . . Hein ?
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MessageSujet: Re: Satanée potion (Mayra/Gabrielle)   Satanée potion (Mayra/Gabrielle) - Page 2 Icon_minitimeMer 3 Juin - 10:42

Je lâchai mon sac contre le mur et m’y adossai, me laissant glisser contre lui jusqu’à ce que mon fessier se retrouve collé au sol. Le cœur battant, je ne quittais pas des yeux Malefoy, qui se trouvait face à moi, planqué derrière la Gazette du Sorcier du jour - tenue à l’envers suis-je obligé de préciser.

Je t’aime.

Comment ce con avait-il pu me lâcher une bombe pareille et se casser en courant l’instant d’après ?

Et moi qui étais resté prostré comme un abruti pendant dix minutes, à regarder le vide qu’il avait laissé sur sa chaise, le temps que je comprenne parfaitement ce qu’il m’avait dit. Que je comprenne et que j’assimile tout ce que cela sous-entendait : c’est-à-dire un maximum de problèmes.

Oui parce que, après que mon cœur est fait un looping vertigineux à l’annonce de cette nouvelle, j’avais bien du me forcer à m’interroger sur le pourquoi du comment des réactions de mon corps en présence de mon -plus tant que ça - ennemi. Et, mauvaise nouvelle - ou pas d’ailleurs - le fait était que je pouvais hypothétiquement ressentir un chouia de quelque chose pour lui.

Pas que je l’aimais à la folie et que j’allais lui déclamer des poèmes vomitifs, hein, juste que . . . J’avais peut-être ce quelque chose niché au fond, tout au fond de mon cœur, qui faisait qu’il battait un petit peu plus vite à sa vue. Quand et comment ce truc-là était apparu ? Aucune idée, mais le fait était que c’était là et que ça semblait être parfaitement à son aise et pas prêt de partir du tout.

Enfin bref, on était dans une belle pagaille quoi. Et fallait peut-être que je lui parle, non ? Et que je lui dise que j’aimerais bien essayer quelque chose avec lui - en dépit de tous les problèmes que cela allait forcément soulever.

Triturant le fil de laine qui dépassait de mon chandail, je remarquai alors qu’il avait légèrement baissé son journal, juste assez pour laisser paraître ses yeux - ses magnifiques orbes grises - avant de retourner se planquer derrière dès qu’il remarqua que je le regardais.

Ca n’allait pas m’aider ça. Surtout que je voulais en finir avant que quelqu’un n’arrive. Et il restait très peu de temps avant la fin du déjeuner - que je n’avais pas pris du coup, soit dit en passant.

- Malefoy, tentai-je.

Il ne broncha pas.

- Tu tiens ton journal à l’envers, je te signale.

Toujours rien.

- C’était gentil ce que tu m’as dit tout à l’heure.

- Va te faire foutre, Potter.

Ah, petite amélioration. Il me parlait, même s’il ne me regardait toujours pas. Alors, tentons le rentre-dedans bourrin, tel qu’il l’avait fait.

- J’aimerais bien, mais t’as pas l’air d’être d’accord.

Un regard abasourdi fit son apparition au dessus des pages de la Gazette.

- Quoi ? Demanda-t-il.

- Bah oui, fis-je comme si c’était l’évidence même sans lâcher son regard, j’aimerais bien aller me faire foutre, mais la seule personne que j’accepterais dans mon lit se borne à se cacher derrière un journal qu’il tient à l’envers !

Cette fois-ci il comprit le sous-entendu et rangea la Gazette dans son sac, non sans me regarder d’un air dubitatif.

- Ce n’était pas gentil, Potter, c’était la vérité, dit-il enfin.

J’acquiesçai d’un signe de tête, soudainement gêné, et rougis en baissant les yeux, ne pouvant plus soutenir son regard de braise.

- Alors, euh . . . Eh bien, comme je te l’ai dit en cours de Sortilège tout à l’heure . . . Je veux bien essayer . . . Avec toi, je veux dire.

Triturant encore mon fil de laine, je ne me rendis compte qu’au tout dernier moment que Malefoy s’était rapproché de moi.

- Je me doute que c’est avec moi que t’as envie d’essayer. Ce n’est certainement pas d’un elfe de maison que tu parles . . . Harry.

Son souffle tout proche et effleurant mes lèvres me laissa pantelant . . . Puis pris d’un instinct sauvage, j’agrippai fermement son visage et le rapprochai jusqu’à ce que nos lèvres se touchent . . . Et qu’enfin, elles se caressent.

Oh Merlin . . . merci !

BOUM !

Interrompus dans notre activité tout à fait plaisante, Mal - Drago et moi nous tournâmes d’un seul mouvement vers la droite, d’où était parvenu le son.

Là, se trouvaient Blaise et Hermione, nous regardant, les yeux ronds . . . Et à leurs pieds, le corps inanimé de Ron.

Et merde . . .
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MessageSujet: Re: Satanée potion (Mayra/Gabrielle)   Satanée potion (Mayra/Gabrielle) - Page 2 Icon_minitimeMer 3 Juin - 10:44

Chapitre 15 : Interlude n°3


Avril 2002 :

Epaulé au chambranle de la porte bleue, je laissai mon regard se poser sur ma famille. Dans la salle de jeu de la maternité, Drago s’amusait avec nos trois enfants.

- Pou’quoi il rente pas ? Fit la fillette de vingt mois en agitant un petit cube jaune défraichi sous le nez de l’homme blond.

Je vis avec un sourire attendri, mon mari expliquer à notre fille que le cube ne pouvait pas rentrer dans le rond, et lui montrer dans quelle encoche il pouvait pénétrer. Tout cela sous les regards attentifs de ses deux frères, Sirius et James, respectivement âgés de trois ans et vingt mois.

Je venais de rentrer du bureau, juste à temps pour ne pas louper l’accouchement. J’espérais que cette fois-ci, il n’y aurait pas de mauvaises surprises. La naissance des jumeaux avait été assez inattendue pour ne pas souhaiter réitérer l’expérience. Je n’étais pas sûr que mon cœur tienne le choc d‘une annonce telle que nous avions eu quand nous avions vu les nourrissons.

Je couvis du regard mes deux plus jeunes enfants.

Gabrielle avait des cheveux dont la racine d’un blond lunaire fondait graduellement jusqu’aux pointes brunes, avec des yeux verts piquetés de bleu métallique. Son jumeau, James, avait des cheveux aux racines brunes qui se décoloraient jusqu’aux pointes d’un blond lunaire, et des yeux bleus métallique piquetés de vert. En dehors de ces deux caractéristiques, ils étaient de véritables copies conformes.

Quand Drago et moi les avions vus pour la toute première fois, nous avions immédiatement compris que cette particularité n’était pas normale. Et ce fut quelques secondes plus tard que nous avions compris à quel point, quand James, pleurant pour la première fois, s’était vu entouré d’une lumière blanche aveuglante, suivi rapidement par sa sœur qui produisit le même phénomène. Intrigué par cette étrange scène, Severus avait alors promis d’analyser la potion pour voir ce qui avait foiré, nous laissant la lourde tâche de comprendre et vivre avec l’anomalie de nos enfants.

Mais à présent, quand je regardai mes deux petits anges, je n’avais plus peur. Drago et moi avions trouvé un moyen de canaliser la puissance magique phénoménale des jumeaux en créant deux bracelets qui réfrénaient les ardeurs de leur magie instable. Nous attendions qu’ils soient plus âgés et plus mûrs pour les leur enlever et les aider à canaliser naturellement toute cette énergie. Et les enfants vivaient comme tous bons petits sorciers de leur âge, apprenant comme les autres.

- Harry ?

Je me détournai de la scène joyeuse des enfants chatouillant leur Père et dardai mon regard émeraude sur une silhouette sombre appuyée sur une canne.

- Bonjour Severus, saluai-je avec un sourire en me décollant du chambranle. Comment allez-vous ?

Le professeur de Potion grimaça, tapotant sa jambe droite.

- Cette saleté, grogna-t-il. Je comprends mieux pourquoi Fol Œil rouspétait tant après sa claudication, c’est vraiment insupportable d’avoir la jambe qui traîne.

- Surtout pour vous, le taquinai-je. Comment faire à présent pour surprendre les élèves hors de leur dortoir ?

Un regard noir me fusilla et j’éclatai de rire, attirant l’attention de mon mari et de mes enfants.

- Sev’ ! hurlèrent les trois plus jeunes Potter-Malefoy avant de se précipiter sur le professeur Rogue qui les regarda arriver avec crainte.

- Stop ! Intimai-je alors avant que ces trois démons ne fassent tomber l’homme. On ne saute pas sauvagement sur Severus, vous savez qu’il n’est pas stable sur ses deux pattes, le pauvre.

Drago qui nous avait rejoints éclata de rire alors que Severus me fusillait du regard, sous les regards perdus des bambins.

- Mais, papa, rétorqua Sirius, Oncle Sev’ n’a pas des pattes, il a des jambes.

- Mouché par son propre fils, Potter, ricana Severus avant de se détourner en rajoutant : Suivez-moi, l’extraction ne va plus tarder.

Drago emboîta le pas de l’homme, prenant nos deux jeunes garçons par la main, pendant que je tirais la langue dans le dos de l’ancien espion, faisant rire ma fille.

- Harry ! Drago !

A l’interpellation, nous nous arrêtâmes et nous retournâmes pour voir arriver vers nous, une femme aux cheveux bruns ébouriffés avec l’air terriblement pressée et débordée. Je souris avec tendresse en constatant qu’Hermione ne changeait pas : elle avait toujours l’air d’être overbookée.

- Je suis désolée, s’excusa-t-elle en nous embrassant, mais Emeric ne m’a pas lâché plus tôt.

- Ce n’est pas grave, la rassura Drago, le principal c’est que tu sois là à l’heure. On en aura que pour quelques minutes de toute manière.

Ceci dit, il se pencha vers nos trois enfants et leur dit :

- Vous allez rester sagement avec Tante Hermione pendant que papa et moi, on va chercher votre petit frère, d’accord ?

Les enfants commencèrent à rouspéter, mais sachant que la naissance n’allait plus tarder, je mis le holà.

- Sirius, James, Gabrielle, c’est comme ça et pas autrement, m‘impatientai-je. De toute façon, on sera de retour de quelques minutes, et vous pourrez le voir à votre tour.

Puis j’embrassai chacun de mes enfants à tour de rôle et attrapai la main de mon mari pour rejoindre Severus qui ne nous avait pas attendus.

- Tu as été brusque avec eux, me dit Drago, l’air soucieux en entremêlant ses doigts aux miens. Ne stresse pas comme ça, tout va bien se passer.

Je souris à ma moitié.

Comme toujours, l’ex-Serpentard avait parfaitement compris ce que cachait mon comportement. Mais comment ne pas redouter ce qui pourrait arriver ? Le chaudron de nos derniers enfants avait ingurgité un élément non-identifié avec assez de puissance magique pour réécrire leur code génétique. Et s’il arrivait la même chose avec celui-là ?

- Tu penses qu’on aura encore des jumeaux ? Demandai-je alors que nous pénétrions dans la salle où Severus était penché sur un chaudron d’où émanait une lueur rosée.

Drago eut l’air épouvanté.

- Tu rigoles ? S’exclama-t-il. Tu ne crois pas qu’on en bave déjà assez avec James et Gaby ?

J’éclatai de rire.

- Si, avouai-je.
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MessageSujet: Re: Satanée potion (Mayra/Gabrielle)   Satanée potion (Mayra/Gabrielle) - Page 2 Icon_minitimeMer 3 Juin - 10:46

Juin 2000 :

- Harry, soupira Drago, l’air défaitiste.

Je ne lui accordai même pas un regard, trop concentré sur mes doigts auxquels je m’efforçais d’arracher la totalité des ongles.

Ca n’allait tout de même pas être de ma faute si je stressais pour la naissance de notre prochain enfant ! Ce n’était que le deuxième après tout, et ce n’était pas parce que tout s’était bien passé pour Sirius qu’il allait en être de même pour l’autre.

- Harry, reprit Drago en attrapant ma main martyrisée, arrête, tu vas finir par te blesser.

- Comment arrives-tu à ne pas stresser ? Lui demandai-je en contemplant son air impeccable, détonnant dans la salle d’attente du service obstétrique de St Mangouste emplie de parents à l’agonie.

- J’ai confiance en Severus.

Gnagnagna.

C’était pas une raison !

- Drago, Harry.

Nous nous tournâmes tous deux à l’interpellation.

Severus apparut dans l’embrasure de la salle d’attente, le visage toujours aussi lisse, sans expression, et il nous fit signe d’approcher. Nous nous levâmes alors, Drago attrapant fermement ma main pour que j’évite d’attaquer à nouveau mes doigts.

- Alors ? M’impatientai-je en lui sautant pratiquement dessus.

- C’est pour bientôt, nous annonça-t-il.

Puis il fit demi-tour dans un ample mouvement de sa cape qu’il n’avait pas ôtée quand il était arrivé quelques minutes plus tôt, et nous fûmes bien obligés de le suivre.

- Toujours aussi aimable, grommelai-je à l’oreille de mon époux.

- Harry, me gronda-t-il.

Je levai les yeux au ciel.

Oui, je le savais !

Severus avait beaucoup souffert au cours de la guerre, d’autant plus que sa couverture d’espion avait sauté juste avant la bataille finale et qu’il avait fallu l’arracher aux rares Mangemorts restés au Q.G. de Voldemort qui s’étaient amusés à le torturer de toutes les manières possibles et imaginables, ce qui lui avait valu sa claudication et sa canne. Mais moi aussi j’avais vécu des trucs pas nets, et ça ne m’empêchait pas d’être sociable !

Severus s’arrêta devant une porte jaune canari et la poussa.

Pour la seconde fois de ma vie, je me retrouvai dans l’unique salle d’Extraction Infantile au monde. Créée spécialement à l’attention du Héros du Monde Sorcier. Trop fort. Comme quoi, grâce à moi, on n’allait pas que oublier la guerre ; on allait aussi pouvoir permettre aux couples homosexuels d’avoir des enfants qui seront leurs héritiers génétiques. Ce qui n’avait pas de prix.

Le chaudron dans lequel le bébé avait grandi ces neuf derniers mois étaient emplie de cette mixture rose qui me donnait envie de gerber. Derrière, une infirmière tenait une dague d’argent dans la main, attendant de la donner à Severus.

Je me souviens que la première fois que j’avais vu ça, pour la naissance de Sirius, j’avais cru qu’ils allaient sacrifier l’enfant. J’avais un peu paniqué.

Drago et moi, nous nous approchâmes du chaudron, alors que Severus tranchait soigneusement la membrane fine et qu’un liquide rose s’écoulait de l’ouverture. L’homme plongea ensuite ses mains dans le chaudron, et Drago serra plus fortement mes doigts. Etreinte que je lui rendis. Severus sortit enfin l’enfant du chaudron et le passa à l’infirmière.

- C’est un garçon, annonça-t-il platement.

Mon cœur fit un bond.

Un garçon. Un garçon ! Un petit frère pour notre Sirius. C’était . . . C’était magique.

- Tiens, mais qu’est-ce que . . .

La suite de la phrase de Severus ne fut jamais entendue puisqu’il replongea précipitamment les bras dans le chaudron, sous notre air intrigué, et qu’il en ressortit . . . Un second paquet beige.

Drago comprit plus vite que moi et il laissa échapper une exclamation de surprise.

- Des . . . Des jumeaux ?! Fis-je, une fois que j’eu compris.

Severus ne répondit pas et il rejoignit l’infirmière près de la table à langer où elle finissait de préparer le garçonnet. Il posa le second enfant à côté de son frère, et ce fut lui qui poussa une exclamation de surprise.

- Qu’est-ce qu’il se passe ? Nous inquiétâmes-nous d’un seul homme avec Drago en nous précipitant sur la table à langer.

Severus et l’infirmière se décalèrent suffisamment pour nous permettre de voir les enfants.

Et la première chose qui me sauta aux yeux fut que le second enfant . . . Était une fillette.

Une fille !

- C’EST QUOI CE BORDEL ?!

Je sursautais sauvagement au cri de Drago qui faillit me briser le tympan gauche, et me tournait vers lui pour savoir ce qui lui prenait de beugler ainsi en présence de nourrissons . . . Qui ne tardèrent pas à faire entendre leur mécontentement.

Le garçon fut le premier à se mettre à vagir de tous ses petits poumons. Et une forte lumière blanche, indéniablement de source magique, entoura son corps frêle.

Nous restâmes tous à regarder, la bouche grande ouverte, incapables de réagir. Et nous fûmes totalement tétanisés quand nous remarquâmes que la fillette recopiait soigneusement ce que faisait son frère, lumière bizarre y compris.

Puis le phénomène s’arrêta, mais pas leurs pleurs.

- Qu’est-ce que c’était que ça ? Demanda Drago entre ses dents.

A côté de nous, Severus eut l’air pensif. Puis il déclara :

- Quelque chose a dû foirer dans la potion.

D’un seul mouvement, nous nous tournâmes vers lui, furieux.

- Comment ça « foirer » ? M’exclamai-je.

- Il y a un danger pour les enfants ? Demanda Drago, inquiet.

- C’était quoi cette lumière ? Renchéris-je.

- Et pourquoi ils ont cette drôle d’apparence ? Termina Drago.

Euh . . . J’avais pas compris sa dernière question. Drôle d’apparence ?

Je me tournai vers les jumeaux, et m’approchai pour mieux les voir.

Et ce ne fut qu’au bout de quelques secondes que je compris que la couleur de leurs cheveux n’était pas normale.

Je soupirai anxieusement.

Que se passait-il donc ? Était-ce grave ? Dangereux ? Cela allait-il être permanent ? Et si oui, jusqu’où cette anomalie allait-elle les mener ?
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MessageSujet: Re: Satanée potion (Mayra/Gabrielle)   Satanée potion (Mayra/Gabrielle) - Page 2 Icon_minitimeMer 3 Juin - 10:49

Epilogue : Prélude ... à notre famille


Mai 1998 :

La pièce était . . . Bah blanche.

Tout
était blanc. Sièges, table, murs, sol, plafond, décorations, fleurs, bibelots, tout absolument tout . . . Y compris ma robe.

Je jetai un coup d’œil angoissé par la fenêtre entrouverte dont les rideaux de voile fin (et blanc !) s’agitaient doucement sous la brise, et vrillai mon regard sur l’agitation qui régnait dans la rue. Il y avait là nombres de personnes (sorciers), et les autres (moldus) les regardaient déposer des fleurs, des cartes, des objets de toutes sortes devant la devanture d’un magasin abandonné depuis des années. Quelqu’un avait-il prévu de dire aux sorciers qu’ils n’étaient pas censés faire ça, histoire de conserver le secret sur l’existence des sorciers ? Non, parce que, à ce rythme là, ils n’allaient pas être longs à découvrir que St Mangouste se planquait derrière ces murs !

Soupirant, je me décollai de la vitre (que l’on m’avait gracieusement permis d’avoir, histoire que je n‘ai pas complètement l‘impression d‘être emprisonné) et rejoignis mon lit sur lequel je m’installai.

Je m’ennuyais ferme dans cette piaule. Et ce n’était pas faute d’avoir essayé de me distraire. J’avais repeint la chambre de toutes les couleurs possibles et imaginables, créant parfois des mélanges . . . Étonnants. Mon infirmière m’avait gentiment demandé d’arrêter de faire l’enfant. J’avais donc redécoupé et coloré son uniforme d’infirmière de sorte qu’il ressemble à une tenue de . . . Call-girl. Heureusement que j’étais doué pour éviter les sorts.

A part mon non-talent de décorateur que je m’étais découvert, mes amis me rendaient régulièrement visite, brisant ainsi la monotonie de ma solitude. Depuis mon réveil deux jours auparavant, Hermione, Ron, Blaise, Ginny, Molly, Arthur, Tonks, Remus et Dumbledore n’avaient cessé de se relayer à mon chevet. Seulement, il manquait la personne la plus importante, et personne ne voulait me dire où il était. J’angoissais, à un niveau qu’aucun d’eux ne pouvaient imaginer.

- Mr Potter ?

Je me retournai à l’interpellation de ma nouvelle infirmière, âgée d’une vingtaine d’année. La précédente avait déclaré forfait, prétextant qu’elle n’était pas payée pour être baby-sitter. Pouffiasse.

- Oui ?

- Le professeur Dumbledore souhaiterait vous voir.

Je lui fis signe de lui permettre d’entrer.

- Jennifer ? La rappelai-je avant de la laisser partir. Quand pourrais-je sortir ?

Elle m’adressa un petit sourire contrit.

- Je suis navrée Mr Potter, mais . . .

Je ne la laissai pas aller plus loin : je connaissais déjà la suite. Elle me tendit un sourire d’excuse et s’effaça pour laisser entrer mon directeur.

- Bonjour Harry.

- Bonjour professeur.

Dumbledore s’installa sur l’une des chaises de la pièce, se postant face à moi.

- Je vois que tu as remis la chambre en état, constata-t-il avec un sourire malicieux.

Je grognai, me retenant de bouder parce qu’on m’avait enlevé mon jouet.

- Comment va le professeur Rogue ? M’enquis-je avant qu’il ait pu dire quoi que ce soit d’autre.

- Il se remet doucement. D’après les médicomages il ne pourra pas réutiliser sa jambe convenablement avant de nombreuses années. Severus a eut un peu de mal à digérer la nouvelle.

D’où les hurlements du matin-même.

Je ricanai.

Pour une fois que Rogue passait ses nerfs sur quelqu’un d’autre que moi. Encore que, il était devenu plus doux depuis que . . .

Je m’efforçai de ne pas y penser.

- Et pour les autres ? Vous ne voulez toujours rien me dire ?

Effectivement, rien. On n’avait absolument rien voulu me dire sur ce qu’il s’était passé après mon évanouissement. C’était moi qui avait détruit l’autre face de serpent, mais on m’interdisait de savoir quoi que ce soit sur le dénouement de la bataille finale. J’avais envie de mordre. Pour Severus, je ne l’avais su que parce que je l’avais aperçu dans sa chambre, la seule fois où j’avais réussi à sortir de ma prison lumineuse. Depuis, silence radio.

- C’est justement pour ça que je suis là, Harry. Tiens.

Il me tendit un parchemin. Un long parchemin.

- Qu’est-ce ? Voulus-je savoir en le déroulant.

Un voile passa devant les yeux du vieil homme.

- Les noms des gens morts au combat, murmura-t-il.

Mon sang se glaça dans mes veines. Mais je parcourus quand même la liste des yeux. Et les noms, des noms connus, aimés, haïs, me sautèrent aux yeux laissant libre cours à mes larmes.

. . .
Filius Flitwick
Vincent Crabbe
Cornac McLaggen
Padma Patil
. . .
Grégory Goyle
Zacharias Smith
Shackelbot Kingsley
Millicent Bulstrode
. . .
Neville Londubat
. . .
Susan Bones
Narcissa Malefoy
. . .
Luna Lovegood
. . .
Alastor Maugrey
. . .

Je laissai le parchemin tomber à terre.

J’étais atterré.

Tous ces morts, connus ou inconnus. Tous ces amis, alliés. Kingsley qui m’avait enseigné bon nombre de sorts appris en temps normal aux Aurors, Maugrey qui m’avait donné l’envie de devenir moi-même Auror, Narcissa qui avait béni ma relation avec son fils et rejoint notre camp par amour pour lui, Luna et son sourire doux , Neville, ami fidèle . . .

Je ne cachai pas ma détresse et pleurai abondement, faisant fi de la présence de Dumbledore. J’étais sûr que lui aussi avait été touché par tous ces amis tombés lors de la bataille.

Mais malgré toute ma détresse, il y avait aussi cet espoir qui naissait en moi parce qu’il n’était pas sur la liste. Il était donc vivant.

- Harry, m’interpella Dumbledore, il faut que tu saches que, malgré tout ce que j’ai pu faire, les membres du Ministère ont arrêté Mr Malefoy. Ils sont en train de le juger pour avoir soi-disant été un Mangemort. Et ils ont bien l’intention de lui infliger le châtiment ultime.
oOo


- Harry ?! S’exclama Hermione quand je passai devant elle en trombe, mais qu’est-ce que . . . ?!

Je l’avais déjà dépassé, je n’entendis donc pas la fin de sa phrase, qui devait se résumer à peu de choses près à « qu’est-ce que tu fais ici ?! ». J’avais quelque chose de plus urgent à faire dans l’immédiat.

Derrière moi, j’entendis ma meilleure amie qui m’avait emboité le pas, demander à notre directeur ce qu’il se passait. Il lui répondit simplement que le spectacle allait en valoir le détour.

Et il n’avait pas tort. J’allai réduire le Ministère à l’état de poussière !

Accuser Drago, mon Drago d’être un Mangemort, alors qu’il avait été à mon côté tout le long de la bataille, abattant plus que son lot d’ennemis, de Mangemorts, s’étant même battu avec son père pour préserver ma vie.
Scrimgeour allait voir ce que c’était que d’avoir le Survivant - nouvellement le Sauveur - à dos !

- . . . Qu’avez-vous à dire pour votre défense ?

Les voix me parvenaient. Je n’étais plus très loin du tribunal.

- D’aller vous faire voir. Je n’ai jamais vu autant d’incapables dans une même pièce. C’est inquiétant de vous savoir à la tête de notre gouvernement, alors c’est peut-être pas plus mal que je crève dans les prochaines heures.

J’accélérai le pas.

Personne ne mourrait aujourd’hui, et certainement pas lui !

- Harry, qu’est-ce que tu vas faire ? S’écria Hermione. Tu es encore convalescent, il faut te ménager. S’il te plait, arrête-toi et discutons calmement, d’accord ? Harry ?!

Je l’ignorai et poussai violemment la porte du tribunal qui s’ouvrit brusquement. Plus de deux cent paires d’yeux interloqués se posèrent d’un seul mouvement sur moi. Mais une seule paire de prunelles avait de l’importance pour moi en cet instant présent. Celle qui appartenait à Drago Malefoy, enchaîné à son siège.

- Mr Potter que signifie tout ce tohu-bohu ? Où vous-croyez-vous ? Vous êtes . . .

J’interrompis Fudge d’un seul regard flamboyant. Le bruit de sa déglutition difficile fut audible à tous. Je me désintéressai ensuite des membres du Magenmagot et m’avançai d’un pas autoritaire vers le siège de Drago.

- Harry ? Souffla ce dernier.

Je ne lui répondis pas, sortis ma baguette de ma cape et, d’un coup de poignet sec, le délivrai de ses entraves.

- Qu’est-ce que . . . ? S’insurgea à nouveau le Ministre. Potter, vous ne pouvez . . . ! Aurors, arrêtez-le !

Mais aucun des cinq hommes présents dans la pièce ne bougèrent, tétanisés qu’ils étaient. Il fallait aussi dire que ma magie m’échappait et que mes doigts et ma baguette créaient des étincelles de toutes les couleurs, ce qui suffisait à les effrayer.

- Mr le Ministre, j’espère que vous ne comptiez pas sur ma mise en quarantaine à St Mangouste pour faire enfermer Drago ? Susurrai-je entre mes dents en regardant Fudge alors que je remettais mon Serpentard sur ses pieds.

- Bien sûr que non, s’insurgea rapidement le Ministre.

- Il voulait seulement me tuer avec la bénédiction du peuple, cracha Drago.

Le ministre pâlit. Je m’énervai. Le sol trembla. De la poussière tomba du plafond. Les membres du Magenmagot me regardèrent, horrifiés.

- Drago n’a jamais été un Mangemort, déclarai-je en attrapant fermement le bras de mon ami avant de remonter la manche de sa robe et de montrer son avant-bras vierge de toute marque à l’assemblée.

- Cela ne prouve rien, s’écria Fudge, furieux de voir de quelle manière j’agissais envers lui. Les marques de tous les Mangemorts ont disparu avec la mort de leur Maître.

Je plissai des yeux, m’impatientant et ma colère augmentant exponentiellement de mon impatience. Le fauteuil où Drago était assis quelques secondes auparavant n’y résista pas : il s’écroula, détruit. Les personnes présentes sursautèrent.

- Calmez-vous, Mr Potter, intervint une voix féminine que je replaçai immédiatement : c’était celle d’Amélia Bones.

Je me tournai vers elle, un peu plus calme. Je n’oubliai pas qu’elle venait de perdre sa nièce.

- Il nous faut une preuve qu’il n’ai jamais agi pour Vous-Savez-Qui pour pouvoir l’innocenter entièrement, continua-t-elle. Avez-vous ceci ?

Je ricanai.

- Bien sûr. Prenez n’importe lequel de mes souvenirs, tous même s’il le faut. Vous verrez que Drago est blanc comme neige.

Puis, me tournant violemment vers Fudge :

- Il est de notoriété que vous êtes homophobe Mr le Ministre. Je n’oublierais pas ce que vous avez essayé de faire.

Il pâlit considérablement.

Il comprit ce que je sous-entendais. Si Harry Potter ne le soutenait pas, le peuple ne le soutiendrait pas . . . Et alors, personne ne voterait pour lui aux prochaines élections.

- Drago, on y va.

Un morceau de banc derrière moi s’écroula, faisant tomber quelques membres du Magenmagot qui crièrent.

- Avec plaisir.

- Mme Bones, lançai-je en traversant le tribunal, tenant Drago par le bras, si vous voulez des preuves de ce que j‘avance, vous savez où me trouver.
Le plafond se fissura sur toute sa longueur.

- Bien sûr, Mr Potter. Mais nous vous demanderons de ne pas détruire le Ministère en partant.

- J’essaierai, répliquai-je, acerbe.

L’une des deux portes tomba en poussière.

- Harry, soupira Drago, je crois qu’on vient de te demander quelque chose . . .
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MessageSujet: Re: Satanée potion (Mayra/Gabrielle)   Satanée potion (Mayra/Gabrielle) - Page 2 Icon_minitimeMer 3 Juin - 10:52

Février 1999 :

Hermione ajusta ma robe. Je gigotai.

- Harry, râla-t-elle en guise de menace.

Je grimaçai. Mon reflet dans le miroir fit de même avant que l’objet ne se mette à râler à son tour.

- Cette couleur ne va pas à son teint, bougonna-t-il. Et puis, c’est quoi cette coupe ? Il s’est coiffé avec un Avada ou quoi ?

Je retins de justesse le geste instinctif d’envoyer mon peigne dans le miroir.

- Harry, arrête de stresser, me recommanda Hermione en me faisant face. Tout va bien se passer.

Elle était bien gentille, mais c’était pas elle qui était sur le point de se marier.

- Et Drago ? Demandai-je.

Elle me lança un regard doux
.
- Tu veux que j’aille voir comment ça se passe de son côté ?

J’opinai véhément de la tête.

- D’accord, mais je ne reviendrais pas après, la cérémonie va bientôt commencer. On se retrouve plus tard.

- Quand je ne serais plus un Potter.

- Quand tu seras devenu Mr Harry Potter-Malefoy, rectifia-t-elle avec un regard sévère. Et arrête de stresser ainsi, tu me rends folle !

Je ris légèrement, alors qu’elle quittait la pièce, splendide dans sa longue robe couleur prune qui tournoyait autour de ses jambes.

Ma meilleure amie partie, je n’avais plus personne pour gérer mon stress . . . Alors je me remis à triturer les manches de ma robe. Cette dernière, turquoise et marron aux boutons d’orme collait à la peau. Il y avait tout juste assez de place pour laisser la place à un pantalon, et j’avais l’impression d’être un aliment emballé dans du cellophane.

. . .

Pas super plaisant comme comparaison tout de même . . .

Soupirant, je me détournai du miroir sur pied et m’avançai vers un large fauteuil de cuir qui se trouvait dans un coin de la pièce pour m’y laisser tomber. La petite salle dans laquelle je me trouvais était l’une des chambres du manoir que venait de nous remettre le Ministère pour s’excuser d’avoir soupçonné Drago d’avoir été un Mangemort et de lui avoir réquisitionné tous ses biens. Drago avait demandé à récupérer le manoir de ses parents, mais les autorités avaient été contre : trop de magie noire dans les murs de la bâtisse, elle devait être détruite.

Mais bon, le manoir qu’on nous avait donné en échange n’était pas non plus n’importe quoi. On n’avait même une salle réservée au transplanage ! Est-ce que toutes les maisons pouvaient se vanter de ça ? J’en doutais, monsieur.

Un léger frappement à la porte de la chambre où je me trouvais me tira de mes pensées. Avec un froncement de sourcils surpris, je me levai pour ouvrir.

Hermione m’avait pourtant bien dit qu’elle ne reviendrait pas . . .

A peine eus-je tourné le bouton de la poignée que l’on força ma porte, et je dus reculer précipitamment pour ne pas la recevoir en pleine tête. J’eus alors la surprise de constater que c’était Drago qui venait de forcer le passage.

- Drago ? Mais qu’est-ce que . . . ?

Il me fit taire d’un baiser.

- Tais-toi, m’intima-t-il en commençant à déboutonner le haut de ma robe. On a tout juste trente minutes avant le début de la cérémonie.

- Et alors ? Voulus-je savoir, essayant de me soustraire à sa poigne.

- Alors, dit-il, ca fait deux jours que je n’ai pas vu, pas senti, pas touché, pas embrassé, rien ! J’ai envie et besoin de toi, maintenant.

Agréablement surpris, je me laissai tomber sur le fauteuil qui butait contre mes mollets, emportant Drago dans ma chute. Il entoura mes hanches de ses jambes et je réussis à passer mes mains sous sa robe pour la lui enlever rapidement.

- Tu proposes quoi ? Le taquinai-je alors qu’il déboutonnait mon pantalon d’un geste expert.

Il eut un sourire mutin. Mon caleçon se retrouva sur mes chevilles.

- Une petite gâterie, ça devrait te faire plaisir, susurra-t-il alors que son visage s’abaissait vers mon bas-ventre.
oOo


Mars 1999 :

Je m’étirai silencieusement et jetai un coup d’œil à mon réveil.

Il était pratiquement neuf heures. J’avais donc encore plus d’une heure devant moi pour me préparer et ensuite rejoindre Drago à St Mangouste.

Mon regard se posa ensuite sur mon annulaire gauche auquel brillait un anneau d’argent : mon alliance.

Notre union avait certes été un peu précipitée, mais c’était surtout pour que l’enfant ne naisse pas hors des liens du mariage, chose sur laquelle Drago avait été intraitable. Et ça ne m’avait pas dérangé, bien au contraire. De toute manière, à l’époque où nous avions accepté d’être les premiers « cobayes » de la potion mise au point par Severus, j’envisageais déjà de demander sa main à Drago. La suite s’était déroulée selon un schéma quasi logique. Et à présent, nous étions qu’à quelques minutes de la naissance de notre premier enfant.

Mon cœur se serra d’appréhension et s’envola de joie à la fois.

Un enfant : un désir, une envie que j’avais cru ne jamais se concrétiser quand j’avais pris conscience que je ferais ma vie entière avec Drago. Après tout, deux hommes n’étaient pas fait pour procréer. Mais c’était sans compter sur Severus et Dumbledore. Le dernier avait demandé au premier de créer une potion qui pourrait permettre aux couples dans l’incapacité d’avoir une descendance, de connaître le bonheur d’avoir un enfant. Et il suffisait d’une mèche de cheveux de chacun des parents pour pouvoir avoir un enfant génétiquement identique à ses géniteurs. Un miracle.

Refusant de me complaindre dans une rêverie inutile, je repoussai les couvertures du lit au pied de celui-ci et mis pied à terre.

Après tout, la réalité avait bien plus de goût.
oOo


Les médicomages, infirmiers et patients me regardaient passer, estomaqués par mon audace. Il fallait dire aussi que ce n’était sans doute pas tous les jours qu’ils voyaient un fou furieux courir dans les couloirs de St Mangouste comme si sa vie en dépendait.

En même temps, c’était entièrement ma faute si j’étais en retard. Ca m’apprendra à rester trop longtemps sous la douche ! Maintenant, Drago allait m’égorger !

Dérapant bruyamment, je réussis - je ne sais trop comment - à ne pas me viander lamentablement sur le sol du couloir de la maternité et à me redresser suffisamment pour continuer normalement ma route. En quelques secondes, je parvins devant la porte jaune canari qui abritait la salle dans laquelle nous avions rendez-vous. En gros y était inscrit : Extraction Infantile. Impossible que je me goure de porte.

Soupirant, je poussai le battant.

A l’intérieur, ne se trouvaient que Severus, Drago et une infirmière. Aucun des trois ne se tourna vers moi à mon entrée. Ils entouraient un chaudron duquel s’échappait une vague lueur rosâtre, produit par une forme de la même couleur et qui gigotait légèrement. Puis . . .

Puis il y avait Severus tenant un poignard argenté au dessus de l’enfant.

Je paniquai.

- MAIS QU’EST-CE QUE VOUS FAITES ?! Hurlai-je en sautant sur Severus, manquant d’envoyer promener le chaudron.

Un « Potter ?! » interloqué mixé à un « Harry ?! » furieux m’empêcha de frapper Severus et de lui laisser le temps de s’expliquer.

- Que se passe-t-il ici ? Grondai-je, furieux.

Une poigne forte m’arracha de mon adversaire et me remit sur pied avant que l’on ne m’ait répondu, puis je croisai le regard furibond de ma moitié.

Venais-je de faire une boulette ?

- Severus était sur le point de délivrer l’enfant, m’expliqua-t-il, les bras croisés et le pied droit tapotant nerveusement le sol. Alors peux-tu me dire pourquoi tu as sauté dessus comme ça ?

Je coulai un regard vers Severus qui se remettait difficilement debout. Dans ma hâte de le maîtriser, j’avais oublié son handicap. J’espérais ne pas lui avoir fait trop mal.

- Je . . . J’ai cru qu’il allait le tuer, avouai-je piteusement, à présent conscient de la bêtise de ma pensée.

Drago haussa un sourcil, cessant son tapotement.

- Faut vraiment que t’arrêtes d’être aussi paranoïaque.

- Désolé, marmonnai-je, les mains enfoncées dans les poches de ma cape.
Soupirant, Drago leva le regard au ciel avant de me sourire et de me rependre dans ses bras.

- Non, ce n’est pas entièrement ta faute. C’est normal que tu sois sur tes gardes avec tous ces Mangemorts qui t’en veulent et qui cherchent à avoir ta peau. Mais tu sais que je suis là.

Le visage caché dans son cou, je souris, soulagé de l’entendre me répéter qu’il me protégerait envers et contre tout. Comme lors de la guerre.

- Navré d’interrompre un si charmant spectacle, fit soudainement Severus avec une grimace éloquente de dégoût, mais je crois que nous avons un marmot qui s’impatiente.

Il accentua sa phrase d’un coup de pouce en direction du chaudron dans lequel la masse rose s’agitait de plus en plus, et nous nous avançâmes vers le récipient. Severus brandit à nouveau le poignard, mais rassuré, je le laissai faire. Il s’en servit alors pour déchirer la membrane qui protégeait l’enfant, puis il plongea les mains dans la substance et en ressortit un petit paquet beige.

Qu’il déposa délicatement entre mes bras, sans que je ne m’y attende.

C’était tout gluant au premier abord - à cause du liquide - et cela m’emplit de dégoût. Mais ensuite, je vis le petite visage fripé, les quelques cheveux blonds, les petits poings serrés. Je sentis le cœur battre à coups sourds, la chaleur du corps et je sus.

Je sus que c’était mon enfant. Mon fils.

Notre fils.

Le fruit de notre amour, à Drago et moi, la récompense à nos batailles, à nos douleurs, à nos morts. Je tenais l’avenir dans mes bras, celui qui transformerait notre noir passé en un avenir éclatant. Lui, et tant d’autres à venir.

- Vous avez choisi un nom ? Demanda Severus.

Souriant, je caressai de mon index le poing serré de l’enfant. Ce dernier l’attrapa et l’enferma vigoureusement pour son jeune âge dans sa petite main.

- Oui, répondit Drago. Ce sera Sirius Potter-Malefoy.
The End
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