Potasse (ou du moins, essait de le faire croire) [PV Theodore Nott]

Invité

Draco rentra dans la salle commune, où seuls quelques élèves étaient présents. Il avisa un fauteuil des plus confortables près de la cheminée et s'y installa, chassant l'imprudent premier année qui avait osé poser ses fesses dessus. Il posa ensuite son sac à ses pieds, après en avoir sorti son livre de Potions. Il l'ouvrit à une page choisie au hasard et commença à lire le chapitre. Mais les mots se confondaient devant ses yeux, et son regard erra bientôt vers les flammes qui dansaient dans l'âtre de la cheminée.
Le jeune homme rejeta une mèche blonde presque blanche en arrière et s'installa plus confortablement. Comme à chaque fois qu'il était seul à Poudlard, il ne pouvait s'empêcher de penser à Harry Potter. Il était censé le détester, et pourtant il l'aimait plus que tout. Même s'il était un Gryffondor arrogant et prétentieux (ils iraient bien ensemble...) et qu'il avait envoyé son père à Azkaban. A vrai dire, il le remerciait pour cette dernière action. Sans le savoir, il l'avait libéré d'un poids immense, bien que l'omber du Seigneur des Ténèbres planaient encore au-dessus de lui. Il réprima un frisson en pensant aux réunions qui se déroulaient chez lui, au manoir, maintenant envahit par les Mangemorts. Il savait que sa mère n'était pas pour, mais elle n'avait pas la force de se rebeller. Et avec sa soeur Bellatrix, elle avait peu de chance de sortir indemne d'une possible fuite. Mais comme Narcissa lui répétait sans cesse, il n'avait pas encore eu le malheur de se faire tatouer le bras, il pouvait encore trouver une solution. Mais Draco renonçait à chaque seconde qui passait. Il se sentait faiblir... Le Serpentard se dégoutait de lui-même. Il se comparait à une adolescente en chaleur qui ne pensait qu'avec ses hormones. Harry Potter occupaient toutes ses pensées, mais c'était un amour à sens unique. Et il ne pourrait vivre sans lui. Alors quand Poudlard sera fini, à la fin de l'année, ils partiront chacun de leur côté et ne se reverront sûrement plus, ou presque plus. Et il ne pouvait supporter cette idée ! Alors que s'il devenait Mangemort, sa vie aurait plus de chances d'être écourtée. L'ironie serait que ce soit Potter qui le tue... Mais ce serait une si agréable fin... Il n'aurait plus à le regarder sans le toucher, le... STOP !!! On arrête !
Draco revint à son livre, et reprit la page depuis le début.

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